De l’apparition des premières pépinières à la structuration et la consolidation du secteur des incubateurs et accélérateurs, découvrez 50 ans d’accompagnement des entreprises.
1975-1985 : Apparition des pépinières d’entreprises
Destinées à apporter un soutien technique et financier aux jeunes entreprises et à les conseiller dans leur développement, les pépinières sont apparues en France au milieu des années 1970. Elles se sont ensuite répandues dans les années 1980 sous l’impulsion de la DATAR (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale), d’abord au sein des structures de valorisation de la recherche puis portées par les collectivités territoriales dans une logique de développement économique.
1986-1999 : Emergence des technopôles et des programmes d’entrepreneuriat
Les Technopoles se déploient sur le territoire national, en supervision d’animation et de gestion des pépinières d’entreprises. Les écoles de commerce et d’ingénieurs développent les premiers programmes pour favoriser l’entrepreneuriat étudiant (en 1984 : ESC Lyon : 1er incubateur universitaire avec le Centre des Entrepreneurs / Mines d’Alès – 1er incubateur technologique).
2000-2010 : Expansion des incubateurs publics, des écoles de commerce, d’ingénieurs, soutien des collectivités et des acteurs privés
Les incubateurs « Allègre » de la recherche publique se créent autour de la loi du 12 juillet 1999 sur l’innovation et la recherche. Leur mission : favoriser, par la création d’entreprises innovantes, le transfert de technologies des laboratoires de recherche publique vers le monde socio-économique.
Dès 1998, certaines grandes écoles se lancent également dans la création de premières structures : l’incubateur de Télécom Bretagne (IMT Atlantique), Tonic Incubation de l’ESC Lille (Skema BS) ou encore l’ENSAM Lille (Arts et Métiers). Le mouvement s’amplifie dans les années 2000 : Essec Ventures, IMT Starter, Centrale Paris, etc. Les collectivités territoriales et les acteurs privés participent également à cette dynamique.
2011-2020 : Développement des accélérateurs privés, des start-up studios puis des campus de start-up
Dès 2010, les premiers start-up studios apparaissent, inspirés par des succès étrangers comme Beta Works (États-Unis) ou Rocket Internet (Allemagne).
Un peu plus tard, vers 2014, les accélérateurs privés, initiés par un regroupement d’acteurs économiques (entrepreneurs, business angels, capital-risqueurs, etc.) se développent également autour d’écosystèmes et fournissent des services (mentorat, mise en réseau, etc.) à l’instar des Villages by CA (groupe Crédit Agricole).
En 2017, Station F, le « plus grand campus de start-up au monde », regroupe sur un même site plus de 30 programmes d’accompagnement de start-up, provenant d’acteurs privés (Impulse Labs, Usine IO, etc.), d’écoles de commerce et d’ingénieurs (EDHEC, HEC, et.) et de grands groupes (Microsoft, Facebook, Adidas, L’Oréal, etc.).
2021-2030 : Structuration et consolidation du secteur des incubateurs et des accélérateurs
En 2020-2021, la crise sanitaire a enrayé la dynamique des structures d’accompagnement, empêchant notamment les nouvelles activités de diversification (formation, évènementiel, etc.). Ce palier marque l’initiation d’une nouvelle phase de structuration. Les incubateurs, accélérateurs, start-up studios s’associent afin d’optimiser l’accompagnement des jeunes pousses. Autre phénomène, les structures d’accompagnement tendent à se spécialiser, elles ciblent alors un segment spécifique, avec une approche sectorielle ou thématique.
”Dans la cadre de cette évolution sectorielle, le réseau des villages by CA a développé 43 accélérateurs en réponse à la dynamique entrepreneuriale des territoires (39 villages en France, 1 au Luxembourg, 3 en Italie). Né en 2014, le réseau des villages by CA accompagne désormais 1300 start-up auprès de 700 partenaires.
Depuis 2016, le Village by CA Nord de France, fort d’un bâtiment de 4500 m2 (2019), apporte une offre de soutien aux start-up en accélération sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Ainsi 120 start-up ont déjà été accompagnées au contact d’une cinquantaine de partenaires.
Le Village by CA Nord de France s’inscrit totalement dans la tendance globale de consolidation et de segmentation de son offre d’accélération, d’innovation et de transformation. Il apporte notamment un axe fort de différentiation dans l’accompagnement des grandes transitions auprès des PME, ETI et entités de grands groupes. Ceci s’appuie sur un parcours innovation jalonné de 9 étapes et d’une trentaine de modules à la carte.
Valéry TREHOUT Sources : Xerfi 2022
