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Le marché alimentaire du bio connaît un essor exceptionnel et poursuit sa forte croissance depuis plusieurs années déjà. Nos agriculteurs essaient de s’engager pour protéger l’environnement et de s’adapter au mieux aux nouvelles attentes des consommateurs, mais le chemin d’une conversion biologique est souvent long et sinueux. Il faut effectivement compter entre 2 et 3 ans pour y parvenir.

Pour les accompagner, deux jeunes entrepreneurs ont créé la start-up BioDemain. Ils s’appellent Maxime et Stéphane, sont âgés de 23 et 24 ans et ont intégré Le Village by CA Nord de France en juillet 2020 avant d’y emménager en février dernier. Rencontre 👇

 

Hello Maxime & Stéphane, un petit mot sur vous et votre parcours avant de commencer ?

Nous sommes Maxime et Stéphane, deux amis d’école. Nous avons fait nos études ensemble à l’item à Lille. Nous nous sommes très vite entendus, car nous avions tous les deux la même volonté de créer une boite avec un impact social et environnemental fort. Nous avons deux personnalités complémentaires, c’est ce qui fait la force de notre binôme.

Si vous deviez résumer BioDemain en une phrase, ce serait quoi ?

BioDemain représente notre rêve de rendre le monde meilleur. Notre entreprise propose aux consommateurs d’aider les agriculteurs français à passer au bio en les soutenant pendant la phase éprouvante de conversion biologique. Nous fournissons une gamme de produits pas (encore) bio qui aide les producteurs à se convertir !

D’où vous est venue cette idée ? Et quand/comment tout a commencé ?

Tout est venu de mon grand-oncle André qui a voulu passer au bio il y a quelques années. Mais passer au bio pour un agriculteur, c’est compliqué ! Il faut 2 à 3 ans durant lesquels le producteur cultive selon les règles du bio, mais sans en avoir le label. Durant cette période, il vend ses produits au même prix qu’avant, alors que ses coûts de production ont augmenté. Comme beaucoup d’agriculteurs, André n’a pas su faire face à toutes ces contraintes et a été obligé de revendre l’exploitation dont il était propriétaire. Il a quitté ses champs et a été obligé de se reconvertir…
Avec Stéphane, on a été choqué de cette histoire ! Comment est-ce possible, dans le contexte écologique actuel, que les agriculteurs qui veulent passer au bio se retrouvent délaissés face à une telle situation ?

Comment faites-vous pour aider les agriculteurs à passer au bio ?

Concrètement, nous proposons aux exploitants agricoles en conversion une rémunération juste pour leurs produits, afin qu’ils puissent passer la période de transition sans frein financier. Notre but est d’être un levier de soutien pour les agriculteurs qui s’engagent pour la planète. Nous avons également mis en place un accompagnement pendant toute la durée de conversion sur les aspects techniques, administratifs et financiers

Combien d’agriculteurs accompagnez-vous ?

Depuis le début de l’aventure, nous avons déjà accompagné 30 agriculteurs vers le bio. Et ce n’est pas fini ! D’ici à fin 2021, nous ambitionnons de passer à 100 producteurs accompagnés, et 500 d’ici à fin 2022. Nous sommes encore petits, mais notre impact est réel.

Comment les consommateurs réagissent aux produits Pas (encore) bio ? Et où sont-ils distribués ?

Les produits sont distribués en magasins Bio dans de grandes enseignes telles que Naturalia, NaturéO ou Lafourche.fr. Les consommateurs réagissent très bien à nos produits ! Les packagings ont un bon effet, ils sont impactants et accrochent le regard avec leur design fort. Le message à la fois transparent et impertinent de la marque plait particulièrement. Le fait de proposer des produits utiles pour cuisiner au quotidien est également apprécié : on leur propose d’avoir un impact réel grâce à un geste simple.

D’ailleurs on a appris récemment que vous aviez un nouveau partenariat avec So’Mauricette, pouvez-vous nous en dire plus ? On a la chance de pouvoir se faire livrer ses produits en vrac tous les mercredis au Village, et on adore !

On a en effet eu le plaisir de créer un joli partenariat avec So’Mauricette, une super petite société de livraison aux entreprises. Sophie, sa gérante, est vraiment top. On a beaucoup adhéré à sa vision, son projet et ses valeurs. Une belle opportunité !

Pour finir, quel a été votre souvenir le plus marquant depuis le début de cette belle aventure ?

Ah… Ce n’est pas évident de répondre ! Je dirais que le souvenir le plus marquant est notre arrivée en magasin en septembre 2019. On sortait de 6 mois éprouvants sur les marchés : c’était une période charnière pour BioDemain. Et puis voir nos produits en rayon c’était une expérience incroyable, vraiment ! C’était d’autant plus gratifiant quand on a vu que ça se vendait bien.

Merci beaucoup pour ces réponses ! On est ravis de vous accompagner au Village by CA Nord de France 👌

Et pour revenir à So’Mauricette, si vous souhaitez que votre entreprise devienne point-relais pour recevoir de délicieux produits vrac, locaux et zéro déchet, n’hésitez pas à contacter Sophie, la fondatrice : contact@so-mauricette.fr